la Création des cartes à gratter : Halloween

J’avais promis de vous révéler mon processus créatif pour les cartes à gratter d’Halloween. J’avais l’intention de le faire sous forme de vidéo ET DE feuilletteR à travers mes carnets de croquis TOUT en vous expliquant le cheminement de mes pensées pour en arriver au résultat final. Mais voilà, j’ai trop attenDU, je suis malade depuis 1 semaine et ma voix vous casserait les oreilles. dONC, sous forme de billet de blog accompagné de photos, VOICI mon cheminement créatif pour la réalisation de mes CARTES à gratter

Emballage des 10 cartes à gratter sur la thématique d’Halloween, éditées chez Gründ Québec.

Alors que j’étais déjà sur la création du livre de comptines avec Gründ Québec, c’est le 4 octobre 2022 qu’ils me contactent pour un nouveau projet. He oui! Ça prend du temps la réalisation de tels projets. On peut compter plus d’un an pour la création, correction, approbation, mise à l’impression et la distribution. Pour vous le projet est tout nouveau et tout beau, mais pour moi, ça fait plus de 7 mois qu’il est terminé et que je n’en entend plus parler et que je suis passée au prochain, hihi!

Enfin, le 4 octobre 2022, on m’écrit pour la réalisation d’un projet d’Halloween: J’embarque tout de suite ! J’adoooore l’Halloween. C’est probablement ma fête préférée. Le brief va comme suit: “La pochette est composée de 10 cartes et d’un leaflet pour expliquer le principe. J’aimerais donc te confier la création des illustrations de cette pochette, à savoir : la couverture complète de la pochette, les 10 cartes à gratter avec le vernis à gratter, le leaflet (un peu de décor qui reprend la couverture).” Comme c’est le contenu qui détermine le design de l’enveloppe et du leaflet, je me mets à brainstormer immédiatement des idées pour les cartes à gratter.

à La recherche d’idées

Je dis souvent que les mauvaises idées doivent sortir d’abord pour faire place aux meilleures. C’est selon moi le secret de la réelle créativité et pourquoi c’est souvent un combat: On a peur d’avoir de mauvaises idées et de ne pas réussir du premier coup. Et pourtant, l’erreur, le mauvais est inévitable, c’est ce qui fait germer les bonnes idées. Un peu comme les connexions de neurones dans le cerveau.

J’ai donc sorti mon crayon (j’aime faire des croquis au crayon Muji 0.35mm noir) et mon carnet à croquis tout crotté et je me suis mise à dessiner toutes sortes de choses qui représentent l’Halloween: Des sorcières, des squelettes, des fantômes, des citrouilles, des chats, des vampires, des chandelles, des potions, un cimetière, etc. Important: Je ne cherche pas COMMENT illustrer une sorcière mais à AVOIR L’IDÉE d’une sorcière. C’est-à-dire son histoire, comment elle est placé, ce qu’elle fait, etc. Une fois que toutes ces idées sans prétention, sans rien de remarquables sont étalées dans mon carnet je regarde à nouveau ces croquis et ce qu’ils m’inspirent.

Parfois c’est simplement le hasard de comment j’ai dessiné l’expression d’un personnage qui m’inspire une histoire: “Tiens, ce fantôme est amusant. Il à l’air inoffensif, comme s’il ne cherchait qu’à jouer avec un chat, mais qu’il lui faisait peur.”

Ou bien encore des connexions improbables et humoristiques : Je pense par exemple à la carte loup-garou qui représente un loup qui hurle à la lune “Ah-Houuuu!”, tout comme les fantômes font Houuuu! C’est ainsi que j’ai combiner ces deux idées, ces deux personnages qui ne se côtoient pas d’ordinaire, pour en faire un calembour illustré. ( Psstt, remarqué que j’ai noté dans mon carnet “Creation sparks creation”)

Parmi tous ces croquis, ce trouvent beaucoup d’idées que je n’ai pas gardées même si elles me plaisaient énormément. Ce n’est pas grave! Un carnet de croquis est une mine d’or d’idées qu’on peut exploiter pour des futures projets où même pour des projets personnels. Rien n’est perdu. Par exemple, j’adore ce petit Frankenstein qui me fait beaucoup rire avec son style et son expression. Même si j’avais l’intention de l’utiliser pour les cartes, plus le projet avançait, moins il fonctionnait avec l’ensemble, alors je l’ai abandonné pour ce projet.

D’autres idées, bien que très bonnes, ont été jugées peut-être trop effrayantes ou délicates pour le jeune public à qui s’adressent ces cartes. Par exemple, des squelettes qui se promènent avec leurs âmes en forme de ballon/fantôme puisque c’est la “fête” d’Halloween ou bien cet enfant citrouille costumé qui ramasse des bonbons dans la tête de son papa citrouille. En tant que telle, ce sont des idées intéressantes, mais lorsqu’on crée un projet, il faut toujours penser à qui il s’adresse. Pour celui-ci, des enfants aussi jeunes que 3-4 ans peuvent l’avoir entre leurs mains et on a préféré faire attention aux messages que chaque illustration véhiculaient. Nous avons opté pour l’inoffensif et le naïf.

Une fois que je sentais avoir pas mal d’idées pour chaque carte, je les ai illustrées en petites vignettes pour voir comment l’ensemble fonctionnerait. Cette étape n’a pas besoin d’être belle non plus. On fait la même chose avec les pages d’un livre. Ça sert à visualiser en un coup d’oeil la totalité de la publication et à éviter la redondance.

Après coup, je n’étais pas certaine de la composition de certaines illustrations, mais comme je savais que les idées ne manquaient pas, je suis quand même allée de l’avant avec les idées qui étaient plus claires en faisant des croquis plus avancé dans le format final sur mon iPad avec l’application Adobe Fresco. (Pour plusieurs raisons techniques je n’utilise pas Procreate).

Après avoir fait les croquis de plusieurs cartes, j’ai réalisé qu’elles étaient trop chargées et qu’elles ne laissaient pas suffisamment de place à l’imagination des enfants. Avec le baton, les enfants peuvent gratter des formes diverses sur le vernis pour y dévoiler les couleurs.

Dans les trois carrousels ci-bas, voyez l’évolution du croquis dans les deux premières illustration, l’illustration finale, l’illustration avec le vernis noir et un exemple avec le vernis gratté.

Voilà! C’était un aperçu rapide sur mon processus de création et de recherche d’idées pour les pour les cartes à gratter d’Halloween que j’ai réalisé avec la maison d’éditions Gründ Québec.

J’espère que ça vous a plu et laissez-moi savoir si vous avez des questions où des commentaires questions de m’améliorer pour les prochains articles de blog.

Création de l’enveloppe

Pour l’enveloppe, l’idée fut assez rapide à réaliser puisque je savais que j’allais avoir droit à une fenêtre qui donnait un aperçu sur une carte à l’intérieur. J’ai donc illustré une maison hantée dont la fenêtre donnait sur des fantômes qu'il y avait sur une des cartes.

Pour vous procurer un exemplaire des cartes à gratter d’Halloween

visitez le site des Libraries. Vous pouvez commandez en ligne ou bien, en indiquant votre emplacement, on vous indiquera l’endroit le plus près de chez vous où vous pouvez les retrouver en magasin.

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Illustration numérique ou digitale ?